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Johannesburg, 29/6/2022 -(MAP)- Le Maroc a toujours été une société d’accueil, consciemment choisie par de nombreux migrants qui ont fait du Royaume leur pays d’adoption, y trouvant non seulement la perspective d’une vie meilleure, mais la pleine possibilité d’inverser leur destin, grâce à une législation qui prône la solidarité, l’accueil et la générosité, rapporte mercredi le quotidien sud-africain à grand tirage «The Star».
Sous le titre «La pression migratoire sur le Maroc est avant tout une responsabilité africaine partagée», le journal écrit que la stratégie globale prônée par le Maroc sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI a, en effet, permis à des centaines de milliers de migrants africains de s’installer dans le Royaume légalement, avec un travail, un logement, une éducation pour leurs enfants et une vie de famille paisible.
«Pour le Maroc, la politique d’intégration des migrants est une voie stratégique qui enrichit la diversité et la vitalité de la société marocaine, une terre ouverte au carrefour des civilisations depuis des millénaires», soutient la publication.
Elle a, à cet égard, fait constater que la pression migratoire exercée sur le Maroc ne date pas d’hier et que le pays a trop longtemps enduré, seul et sans l’accompagnement nécessaire, une lourde responsabilité, dont il ne s’est jamais départi.
«Cette responsabilité humaine découle à plus d’un titre de la faillite politique des pays d’origine de ces migrants qui n’ont, malheureusement, souvent d’autre choix que de fuir en masse la guerre, la misère et la pauvreté, aspirant à un avenir meilleur sous d’autres cieux que ceux qui les ont vus naître», note-t-elle.
Le journal soutient que la misère et l’incapacité des Africains à faire face à ce phénomène au niveau continental profitent aux réseaux organisés de la traite des êtres humains qui opèrent, clandestinement, comme des mafias dans toute l’Afrique.
Évoquant l’assaut groupé mené par des migrants clandestins, issus de pays d’Afrique subsaharienne, contre la clôture métallique au niveau de la province de Nador, il observe que l’assaut n’était pas orienté de façon classique vers la clôture grillagée, mais vers le poste dit Barrio-chino réservé au passage des riverains de et vers Melilla avant sa fermeture en 2020 suite à la Covid19.
Il a également noté l’extrême violence des assaillants et la stratégie d’assaut qui a prévalu et qui dénote un haut sens de l’organisation, une progression planifiée et une hiérarchisation de chefs aguerris et entraînés aux profils de miliciens expérimentés dans les zones de conflit.
«Certaines informations révèlent que les assaillants se sont infiltrés par la frontière avec l’Algérie, profitant du laxisme délibéré du pays dans le contrôle de ses frontières avec le Maroc», souligne-t-il, faisant constater que les assaillants, armés de bâtons, de machettes, de pierres et de couteaux, ont attaqué les forces de sécurité blessant 140 officiers marocains, dont un qui est toujours hospitalisé.
The Star fait également constater que tout au long de cet événement, les policiers ont fait preuve d’un grand sens de la maîtrise et du professionnalisme, notant que «le Maroc, qui déplore ce drame humain, a déclaré qu’il continuera à agir avec fermeté et sans relâche contre les réseaux de la traite humaine».
«Le Maroc a également affirmé qu’il continuera, conformément aux Hautes Orientations Royales, à renforcer sa dynamique de gouvernance migratoire humaniste, inclusive et solidaire, dans la continuité de sa vocation éminemment africaine et autour du paradigme cardinal de la protection des migrants et des personnes vulnérables», écrit-il.
Le quotidien ajoute que le Royaume reste ferme dans sa volonté de renforcer également sa politique de retour volontaire des migrants dans leur pays d’origine, dans le respect de leurs droits et de leur dignité et en coordination avec les ambassades des pays africains frères et amis.
«Le Maroc a appelé à une solidarité active entre le Nord et le Sud, à travers des solutions structurelles de développement durable et l’encouragement des flux légaux», affirme l’auteur de l’article.