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Aicha loujjani
Paris – Fondation Maison du Maroc, Cité internationale universitaire de Paris.À l’occasion du 70ᵉ anniversaire de l’Indépendance du Maroc, la Fondation Maison du Maroc a accueilli une conférence de haut niveau animée par Madame Bahija Simou, Directrice des Archives Royales du Maroc et grande académicienne. Intitulée « Les parcours de l’indépendance du Maroc », cette rencontre a proposé une lecture précise et structurée de l’histoire contemporaine du Royaume à travers la dynastie alaouite.Un public intergénérationnel composé d’étudiants, de chercheurs, d’historiens, de géopoliticiens, de doctorants, d’ingénieurs, de responsables associatifs et de Marocains du monde a assisté à une présentation dense, menée pendant près de quatre heures, retraçant la continuité de l’État marocain et les enjeux politiques, territoriaux et civilisationnels ayant conduit à l’Indépendance, puis à la consolidation de l’État moderne.Au cœur de son intervention, Madame Simou a mis en lumière le rôle déterminant de trois souverains :– Son Altesse royale, le roi du Maroc Mohammed V, figure du Sultan libérateur, dont le leadership et la force du pacte de la Béïa ont permis l’Indépendance et la reconstruction nationale.Elle a rappelé les premières étapes de la récupération des provinces du Sud : la visite historique de feu Sa Majesté à Mahamid El Ghizlane, la rétrocession de Tarfaya en 1958, puis celle de Sidi Ifni en 1969.– Sa Majesté le Roi Hassan II, qui a modernisé l’État, redéfini les institutions et préparé la Marche Verte, acte politique majeur dans la continuité de la souveraineté du Maroc sur son Sahara.Elle a insisté sur la dimension historique et juridique de cette épopée, fondée sur le système de la Béïa et attestée tant par les archives marocaines que par des sources étrangères.Madame Simou a également rappelé que le Maroc a présenté la question du Sahara devant les Nations unies, puis devant la Cour internationale de justice à La Haye, laquelle a confirmé l’existence de liens historiques de loyauté entre les tribus sahariennes et le Trône alaouite.– Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, dont le règne est marqué par le développement des provinces du Sud, la modernisation des infrastructures, le retour affirmé du Maroc en Afrique et la mise en place d’une diplomatie plus structurée et plus efficace.Elle est revenue sur le tournant décisif du 31 octobre 2025 (Aïd Al-Wahda), correspondant à la reconnaissance officielle par le Conseil de sécurité de la marocanité du Sahara, couronnant un quart de siècle d’efforts, de réformes profondes et de chantiers structurants.La Directrice des Archives Royales a également insisté sur l’œuvre civilisatrice des souverains alaouites : fondation ou restructuration de villes et de ports, édifices religieux et culturels, préservation des arts traditionnels, et vision urbanistique ayant permis au Maroc de conserver des médinas parmi les ensembles historiques les mieux préservés du monde islamique.Elle a rappelé le rôle stratégique des Archives Royales du Maroc, dont les collections – textes de Béïa, dahirs, traités, correspondances diplomatiques, cartes et fonds privés – constituent un outil essentiel pour comprendre la continuité de l’État marocain et ses enjeux contemporains.La conférence a pris un relief particulier du fait de son lieu, au cœur de la Cité internationale universitaire de Paris, espace de vie et de passage pour de nombreux étudiants et chercheurs marocains.Pour les Marocains du monde présents, la soirée a constitué un rappel clair : connaître son histoire, la transmettre fidèlement et avec exactitude, en conformité avec l’histoire réelle et les archives, et la porter dans les espaces académiques, diplomatiques, médiatiques et associatifs, est une responsabilité essentielle.À travers sa présence, ASLI a réaffirmé son engagement à :• transmettre l’histoire et la rendre accessible à ses membres et adhérents ;• connecter les Marocains du monde à leurs racines ;• innover dans les formats de transmission ;• relier les générations autour d’une mémoire vivante et partagée.Nous portons cette mémoire ensemble : pour nos enfants, pour nos communautés, pour l’avenir.
